Quand on parle de l’apnée du sommeil, on emploie souvent le terme de syndrome pour qualifier ce trouble respiratoire. Mais qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Pour bien comprendre cette notion médicale parfois complexe, il est utile d’en préciser la définition. Car un syndrome n’est pas une maladie à proprement parler. Cela peut être un ensemble de symptômes ou de pathologies. L’observation de ces signaux permet d’identifier le problème qui lui-même a parfois des origines multiples.
Dans le cas de l’apnée du sommeil, plusieurs signes cliniques sont utilisés pour orienter le diagnostic : arrêt momentané de la respiration pendant le sommeil, ronflements, somnolence diurne, hypertension, diabète. Mais les causes responsables de l’apnée du sommeil varient en fonction des patients.
L’obstruction des voies aériennes supérieures peut être causée par la langue, par les amygdales ou par une malformation anatomique. On comprend donc pourquoi le syndrome correspond à un état difficilement mesurable de prime abord.
Définition
Comme nous l’avons vu, un syndrome est un ensemble d’indices, de symptômes ou de troubles propres à une pathologie. Chaque syndrome a des caractéristiques différentes selon la maladie à laquelle il est rattaché.
De plus, il existe autant de syndromes que de maladies. En raison de sa complexité, un syndrome n’est pas toujours facile à diagnostiquer, notamment lorsque la maladie responsable est encore orpheline.
Caractéristiques
Le syndrome de l’apnée du sommeil est rarement ressenti par le malade. Il l’est en revanche davantage par son entourage qui constate plus facilement les indices associés à la pathologie.
Lorsqu’ils sont examinés séparément, les signes ne conduisent pas nécessairement au diagnostic. Par contre, quand on considère l’ensemble des observations, il est possible de conclure au syndrome d’apnée du sommeil. Les éléments pris en compte pour le définir sont les suivants :
- une fatigue quotidienne dès le réveil,
- une somnolence dans la journée,
- un état dépressif ou irritable,
- une surcharge pondérale,
- une baisse de la libido,
- des troubles de la mémoire,
- des difficultés de concentration,
- des sueurs nocturnes,
- des mictions fréquentes la nuit,
- des insomnies…
Tous ces symptômes sont révélateurs du syndrome. Quiconque en montre un ou plusieurs est potentiellement victime d’apnées du sommeil sans l’être forcément. Une analyse complète du sommeil s’avère souvent nécessaire pour le déterminer avec certitude.
Conséquences
Evidemment, le symptôme le plus évident reste l’arrêt involontaire de la respiration pendant quelques secondes au cours du sommeil. En fonction du nombre d’arrêts respiratoires par heure, une apnée (ou hypopnée) est plus ou moins sévère selon les patients.
Les conséquences de cette manifestation sont désastreuses pour la santé. Chaque apnée génère un stress qui porte préjudice au bon fonctionnement du cerveau et du coeur. En conséquence, le fait de dormir fatigue l’organisme autant qu’il le repose.
Deux types
Le syndrome d’apnée du sommeil est de deux types. Le premier correspond à l’apnée obstructive du sommeil (SAOS). C’est le plus fréquent. Le blocage de la respiration est lié à une obstruction partielle ou totale localisée au niveau des voies aériennes supérieures.
Le second est appelé apnée centrale du sommeil (ACS). C’est un syndrome plus rare. Dans ce cas précis, le cerveau oublie d’émettre un signal aux muscles pour leur demander de respirer. La respiration s’arrête ponctuellement jusqu’à ce qu’un nouveau message ordonne le redémarrage des mouvements respiratoires.
Traitements
Le traitement le plus fréquent du syndrome d’apnée du sommeil se fait à l’aide d’un appareil PPC (Pression Positive Continue). La machine ventile de l’air via un masque à porter sur le nez. Cela permet de garder les voies respiratoires ouvertes et de stopper les apnées. Le patient doit être appareillé tous les soirs avant de dormir.
Les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) sont un autre dispositif. Ces appareils dentaires maintiennent la mâchoire inférieure du patient en avant pour faciliter la circulation de l’air.
Enfin, le recours à la chirurgie est envisagé dans certains cas particuliers : malformation, amygdales volumineuses, etc.